Sur la route des enfants esclaves

29 janvier 2018 par Sonia Masseau



 

Mon histoire avec le Pakistan a commencé dès l’âge de 15 ans, à peine quelques mois après avoir donné ma vie à Christ. J’attendais des amies, assise dans mon salon à lire un magazine Reader’s Digest. Un des articles parlait d'enfants vendus comme esclaves dans ce pays musulman. J’étais tellement boulversée par ce que je lisais que je me suis mise à prier pour eux. Je ressentais alors comme une voix dans mon cœur me disant : « Un jour, tu vas te lever et aller vers eux »

Cette phrase est toujours restée avec moi. Et lorsqu’aujourd'hui on me demande pourquoi j'ai à coeur le Pakistan, je réponds que c’est à cause des paroles reçues ce jour là. Bien des années plus tard, à l’âge de 40 ans (j’étais alors devenue pasteure et directrice de la Mission à l'église Nouvelle Vie), mon ami Stéphane Quéry me présenta à un de ses contacts : un organisme travaillant au Pakistan auprès d'enfants esclaves ! Des enfants qui avaient été vendus afin de rembourser les dettes financières de leurs parents.

Je décidai de me lever et d’aller vers ces enfants. Un dimanche matin, un des responsables de l'organisme me demanda : « Are you ready to preach sister ? » (Trad. : es-tu prête à prêcher ma sœur ?). Ne reculant pas devant les défis, j’acceptai l’offre. À ma grande surprise, j’entrai dans une tente où 2 000 Pakistanais chrétiens et musulmans s’étaient rassemblés. À ce moment-là, je me suis dit :« Qu’est-ce qu’une petite blonde comme moi peut bien faire au Pakistan ? ». Après tout, c’était la première fois que je prêchais devant une si grande foule, en plus d’être voilée et devant un public en partie musulman. Mais je ressentais que la raison première de ma venue au Pakistan n’était pas de prêcher devant une foule, mais d'aller à la rencontre des enfants esclaves.

Le lendemain, nous sommes allés visiter des usines de briques exploitant des enfants plusieurs heures par jour dans des chaleurs inimaginables. J’achetai de la nourriture pour eux et je leur partageai la parole, sous les yeux de leurs propriétaires qui m’avaient accordé leur permission.

Les portes que Dieu a ouvertes lors de ce voyage ont été tellement extraordinaires que je me devais d'y entrer. C’est ainsi que Mission Nouvelle Vie a pu, à travers les années, établir deux écoles pour ces enfants esclaves, fournissant tables, bancs et livres. Des professeurs s’y rendent à tous les jours et enseignent aux enfants à lire, écrire et compter, instruisant autant les filles que les garçons. Cet accès à l'éducation leur offrira plus de possibilités de s’en sortir et de mettre fin à l’abus qu’ils subissent. De plus, ces écoles sont chrétiennes et la parole de Dieu est enseignée.

Si Dieu a pu faire cette œuvre au travers d'une simple personne comme moi, Il peut l’accomplir au travers de toi. Personne n’est trop petit ou pas assez talentueux pour accomplir l'appel que Dieu a placé sur sa vie. 

Pasteure Sonia Masseau



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