Du rejet à la réjouissance
15 octobre 2020 par Équipe médias
La Samaritaine
Cette rencontre avec la Samaritaine n’est pas fortuite comme le suggère le verset 4 de l’évangile de Jean. « Comme il fallait qu’il passât par la Samarie… » Jésus va au-devant des besoins de cette femme venue puiser de l’eau. Il savait qui était cette femme, son arrière-plan lui était connu, il savait aussi ce dont elle avait besoin, au-delà de l’eau qu’elle venait puiser. Ce ne fut pas par hasard qu’elle soit venue au puits à midi, à l’heure la plus chaude de la journée et à l’heure la moins fréquentée. Elle voulait éviter les contacts et ne voir personne. Son mode de vie suscitait le jugement de son milieu. Elle avait eu cinq maris et vivait avec un homme qui n’était pas son mari. Compte tenu de l’époque, elle a eu à vivre les souffrances, les blessures et le rejet occasionnés par sa situation. C’est avec cet arrière-plan que Jésus l’aborde. Il est facile de nous identifier à la situation de cette femme. Nous avons tous subi des blessures, des souffrances et du rejet sous quelque forme que ce soit à un moment donné de notre vie.
Étancher sa soif à la bonne source
Ce passage des Écritures s’adresse à tous ceux qui cherchent à étancher leur soif avec ce qui désaltère pour un moment, mais laisse à la fin le cœur vide et misérable. La Samaritaine a tenté de combler ce vide affectif et le rejet des siens en remplaçant les cinq maris qu’elle a eus par une relation amoureuse illicite. D’autres vont chercher le réconfort dans les excès de toutes sortes.
Nos dépendances affectives sont souvent de bons indicateurs de ce qui n’a pas été résolu dans le passé. C’est ce que Jésus a vu chez la Samaritaine, sa quête affective démesurée qui l’a menée à s’enfoncer davantage dans la mauvaise direction alors qu’elle multipliait les tentatives d’être aimée.
« Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici. La femme lui répondit: Je n’ai point de mari. Jésus lui dit: Tu as eu raison de dire: Je n’ai point de mari. Car tu as eu cinq maris et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. » Jn.4.16-18
Tout en sondant son cœur, Jésus montre à cette femme fautive qu’il ne la méprise pas, mais qu’il apprécie sa sincérité et son authenticité. La Samaritaine fait les premiers pas vers le pardon sans chercher à atténuer ses fautes. Dieu cherche ces personnes vraies et capables de reconnaître leurs fautes. C’est ce qui l’a amenée à répondre « Seigneur, donne-moi de cette eau afin que je n’aie plus soif… » v.15 Elle voyait en Jésus celui qui pouvait l’amener à se défaire de ses dépendances. Jésus se révèle à elle comme étant non seulement un prophète, mais bien celui qu’on appelle le Christ. Quand elle crut, un changement radical se produisit en elle.
Vers la réjouissance
Celle qui était venue pour puiser de l’eau a laissé sa cruche, oublié sa honte et sa soif, et est retournée au village qu’elle avait quitté sans se faire voir. Dans son empressement, elle invite les gens du village à venir voir « … un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait; ne serait-ce point le Christ ? » v.29 Elle savait que ceux qui l’accusaient avaient besoin comme elle d’amour, de pardon et de guérison.
Regarder dans la même direction que Jésus
Alors que les disciples revenaient de la ville avec des vivres, les gens sortirent et vinrent vers eux. Et tandis que les disciples pressaient Jésus de manger, celui-ci regardait plutôt à la moisson devant lui. Quelle image saisissante ! Il faut non seulement regarder à Jésus, mais aussi regarder dans la même direction que lui pour voir que les champs sont prêts pour la moisson. C’est pour cela qu’il fallait qu’il passât par la Samarie. (v.4) Il y avait là une importante moisson.
Peut-être que la vie vous a conduit loin de vos rêves d’enfants qui ont été plutôt comblés par toutes sortes de dépendances ? Peut-être vivez-vous du rejet, de la solitude et de la tristesse d’une façon plus aigüe en cette période de pandémie ? Il faut arrêter d’aller boire à la mauvaise source pour combler votre vide intérieur. Jésus est la source d’eau vive et il veut la déverser en vous. Il est le restaurateur des vies brisées. Il a restauré la Samaritaine, il peut vous restaurer aussi.
