Inde et Bangladesh : témoignages de nos missionnaires

11 novembre 2018 par Sonia Masseau



Au mois d’octobre, une équipe de Mission Nouvelle Vie est partie en Inde et au Bangladesh. Ces hommes et ces femmes ont pu partager l’amour de Christ dans les bidonvilles ainsi que dans une maison de refuge pour les jeunes filles sorties des réseaux de prostitution. Ils sont aussi allés dans le plus gros camp de réfugiés au monde, qui abrite près d’un million de membres de la communauté rohingya ayant fui la persécution en Birmanie.

Nous partageons avec vous quelques témoignages des participants de cette mission.

 

MYRIAM

« J’avais entendu parler de la situation de ce peuple, rejeté et apatride, vu des photos, lu des articles... Comment ne pas se sentir choqué ? En arrivant dans ce camp, j’ai été littéralement bouleversée par cette réalité qui devenait concrète. Des abris de fortune à perte de vue, des centaines de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes vivant là, certes approvisionnés par de nombreuses ONG, mais sans perspectives d’avenir...

Et puis, au milieu de cet immense bidonville, une maisonnette qui accueille les enfants, qui a résonné de rires et de chants pendant quelques heures. C’est ce que nous avons donné : quelques heures de notre vie et quelques notes de nos talents, avec tellement de joie et la conviction au fond de nos cœurs d’avoir transmis un peu de l’extraordinaire amour du Père pour eux.

Il y a un mot que j’utilise souvent pour essayer de résumer ce voyage :  intense ! En quelques jours seulement, nous avons ressenti tant de tristesse face à la détresse, mais plus de joie encore de partager des moments privilégiés avec tous ces enfants et ces jeunes filles ! J’ai été marquée, encore une fois, par ces femmes et ces hommes de Dieu qui travaillent sans relâche pour faire du bien et toucher les cœurs, au nom de Jésus et pas sa seule grâce. Ma prière : que chaque lumière allumée brille pour l’éternité ! »

 

MATTHIEU

« Le sentiment qui a dominé en arrivant [au camp de réfugiés] était celui d’impuissance devant l’immensité des besoins et de la foule de gens. Ensuite, le fardeau et la compassion pour chacun de ces enfants a pris le relai. Sur le trajet du retour, une chose m’est revenue avec force : la pensée qu’en plus d’avoir rencontré des gens incroyables là-bas, on avait pu donner à ces enfants une parenthèse de bonheur et d’espoir pendant cette journée.

Avant de partir en mission, j’avais réellement ce sentiment que l’Inde était plus qu’un rêve, mais qu’elle faisait partie de mon appel. Je peux vraiment dire que j’y ai trouvé une partie de moi-même qui m’y attendait. J’y retournerai de manière certaine. »

 

ELODIE

« Ce voyage missionnaire a ouvert en moi une porte qui a changé ma vie. Je suis revenue transformée, ma perception du monde a changé... Je me suis adaptée aux situations auxquelles j’ai été confrontée avec humilité et compassion, en donnant tout ce que j’avais : de l’amour, un immense et profond amour pour ces gens et ces enfants.

Cette expérience m’a bouleversée. J’ai dû prendre la décision de lâcher prise et accepter de me laisser surprendre par tout ce qui m’environnait, par les personnes que j’ai rencontrées. Je suis tellement reconnaissante d’avoir pu vivre ces moments. Ils sont gravés dans mon cœur. »

 

CHRISTIAN

« La situation de ce peuple abandonné, chassé, exilé, ressemble à ce que le peuple d'Israël a vécu. À cette réalisation, une tristesse, un poids est venu sur mon cœur. Après la journée que nous avons passée dans le camp de réfugiés, Dieu m’a parlé dans la prière. Jésus est venus me remplir de sa présence et me dire : ‘’quand tu étais assis au milieu de ces enfants, j'étais là.’’

Il y a une pauvreté extrême en Inde et au Bangladesh, mais il y a des gens qui se lèvent pour faire la différence. Que Dieu bénisse ces fidèles serviteurs, ce sont des grands dans son Royaume. »

 

ALINE

« C’était la première fois de ma vie que je me retrouvais dans un camp de réfugiés. Ce fut une expérience assez particulière que j’ai trouvée dure émotionnellement. Savoir que j’étais totalement impuissant face à tant de misère m’a brisé le cœur. J’ai pensé à tous les enfants qui sont nés dans ce camp et qui n’ont pas de statut officiel, pas d’identité, pas de pays. À travers ce chaos, ce qui m’a réconforté était de savoir que Dieu appelle à la vie ce qui n’existe pas et ce qui est mort.

J’ai été plus que bénie de servir avec une équipe formidable et de voir ce que Dieu fait dans ces pays, où l’évangile est prêché parfois au péril de sa vie. Je suis revenue au Canada, mais j’ai laissé une partie de moi en Inde et au Bangladesh. À tous les jours, j’ai une pensée pour les gens que j’y ai rencontrés. Je demande dans mes prières que l’œuvre continue d’y croître, espérant pouvoir y retourner l’année prochaine. »

 

SONIA Masseau, directrice de Mission Nouvelle Vie

« Cette mission était pour moi l’accomplissement d’un rêve. Nous avons eu le privilège d’entrer en contact avec une école musulmane dans le camp, où nous avons passé quelques heures avec un groupe de 80 enfants à qui nous avons partagé l’amour de Dieu. Malgré une certaine opposition, nous avons pu leur présenter l’évangile, distribuer des vêtements et de la nourriture.

J’ai le souvenir d’un enfant qui est venu à moitié nu et, comme par miracle, nous avions des pantalons de sa grandeur. J’ai le souvenir d’une petite fille qui riait aux éclats en participant à l’un de nos jeux. Ça m’a fait réaliser que le rire ne fait probablement pas partie de son quotidien…

J’ai le souvenir de regarder tout autour de moi, de voir des visages dans toutes les fenêtres, empilées les unes par-dessus les autres pour nous entendre partager la parole et voir les jeux. Lorsque les enfants sont sortis, ils portaient dans leur baluchon la nourriture et les cadeaux qu’ils avaient reçus, les montrant à leurs mamans qui s’en réjouissaient. Ce fut une expérience inoubliable. »



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