J'incline mon cœur - Suivre Jésus -

6 mars 2019 par Claude Houde



La vie quotidienne nous a habitués à négocier, à être nuancé dans nos propos et nos comportements. Nous évitons les conflits en cherchant des consensus, des compromis, des arrangements dans nos rapports sociaux, entre amis, dans le couple. Notre tendance est de «mettre de l’eau dans son vin» à acheter la paix.

Mais quand il s’agit de la vie spirituelle, cette approche de compromission devient problématique alors que Jésus nous appelle à le suivre sans compromis. Avec Jésus il n’a pas de place pour les cœurs partagés, indécis et irrésolus.

La justification : plus qu’un mot, une doctrine

Nous concevons qu’il y a toujours un prix à payer pour tout, souvent même pour les choses dites gratuites. C’est pour cela qu’il est difficile de concevoir que Jésus ait tout accompli à la croix sans rien nous demander en retour que de croire en sa rédemption complète. Par son sacrifice nous devenons en lui justice de Dieu.(2Co.5.21) L’apôtre Paul nous rappelle qu’il y a maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. Toute la justice, la perfection de Jésus deviennent nôtre devant Dieu. Abraham qui est notre père à tous dans la foi a cru en Dieu. Lui qui dans son corps usé, avec son épouse Sara qui n’était plus en état d’avoir des enfants, il ne douta point de la promesse de Dieu qui ferait de lui le père de grandes nations (Ro.4.16-17) Il a cru ce Dieu qui appelle les choses qui ne sont pas comme si elles étaient. Compte tenu de ce qui précède les questions que l’on doit se demander sont : Sommes-nous sérieux dans notre marche avec Jésus-Christ? Croyons-nous que Dieu peut appeler à l’existence ce que nous ne voyons pas? Que Dieu peut amener à l’existence la personne qu’il voit en nous, même si nous même ne pouvons pas l’imaginer ou même le penser, qu’il peut amener notre mariage là où lui-même le voit, même si tout ce que nous voyons est un gâchis. Alors si nous sommes sérieux dans notre marche avec Jésus-Christ nous allons nous attendre à du miraculeux dans nos vies de celui qui appelle les choses qui ne sont point comme elles étaient.(Ro.4.17) Abraham avait la pleine conviction que ce que Dieu promet il peut aussi l’accomplir. (Ro.4.21) C’est pour cela qu’il a pu persévérer au-delà de toute espérance et obtenir ce qui lui avait été promis. Aujourd’hui rien ne nous empêche de voir la réalisation de ce que Dieu nous a promis si nous persévérons jusqu’à l’accomplissement de la promesse

Comment puis-je avoir un cœur tout entier?

Le psaume 119.112 propose

1) Un refus radical

«J’incline mon cœur à pratiquer tes commandements toujours, jusqu’à la fin»

C’est à nous de faire attention à notre cœur. Nous comprenons bien ce que cela signifie sur le plan physique mais sur le plan spirituel c’est de garder son cœur tout entier à Dieu en pratiquant ses commandements, toujours, jusqu’à la fin. Nous avons ici le quoi (le cœur), le comment ( en gardant ses commandements) et le quand ( toujours jusqu’à la fin). Garder son cœur c’est de refuser radicalement le compromis, rejeter le cœur double. Dieu ne peut pas utiliser un demi cœur! Il nous faut haïr ce que Dieu hait. La haine doit précéder l’amour pour provoquer un changement en nous. Je hais l’adultère pour préserver l’amour de mon conjoint, Je hais le mensonge qui fait du mal autour de moi… je hais ce que Dieu hait afin de vivre une vie sans compromis. Il y a aussi des «j’aime» qui sont toxiques :

  • j’aime me plaindre, ça m’élève
  • j’aime à remettre à plus tard - j’aime me déresponsabiliser de mon passé
  • j’aime m’engourdir, m’étourdir
  • j’aime certaines relations qui me tirent vers le bas - j’aime……

Nous devons contrer la toxicité de ces nombreux «j’aime» qui nous conduisent à la confusion et retourner à la source que sont les commandements de Dieu.

J’éloignerai de moi les méchants et la méchanceté parce que je veux marcher selon les commandements de mon Dieu. C’est la promesse qui va me redonner la vie et mon espoir en toi ne me conduira jamais à la confusion. Je m’occuperai, sans cesse, de tes commandements et tu seras mon appui pour que je sois sauvé. V. 115-117

2) Choisir son refuge

En qui, en quoi vais-je trouver mon refuge? Sais-tu où te cacher quand tu es débordé durant le combat? Par définition un refuge est un lieu de sécurité, de protection. Quand la question nous est posée, à savoir, où est ton refuge quand frappe la tempête, nous pouvons comme un bon élève donner la réponse académique «en Christ» Mais dans les faits, beaucoup dans la tourmente et la panique cherchent leur refuge dans des endroits qui sont en réalité des pièges comme : le blâme, l’esprit critique, le jugement, l’abaissement de l’autre, le dénigrement, la consommation excessive, la compensation par le matérialisme etc. Mais voici les refuges où je peux retrouver la sécurité : dans l’amitié, dans ce qui m’élève, la vérité, les promesses de Dieu, la louange, la prière, l’espoir etc.

Je ne serai jamais déçu de mettre mon espoir en Dieu. Une vie sans condamnation est inséparable d’une vie sans compromis. Il y a une différence entre ce que je sais, ce que j’ai entendu, ce que je fais et mon engagement. Ce que j’entends de la parole de Dieu doit déboucher sur un engagement.

La parole de Dieu nous dit que la lumière est venue dans le monde mais que les hommes ne l’ont pas reçue préférant les ténèbres parce qu’ils ne veulent pas abandonner leur mauvaises œuvres. Il n’y a pas de place pour un compromis entre la lumière et les ténèbres. L’un chasse l’autre et ne peuvent cohabiter



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