La plus dangereuse des fake news

13 juillet 2020 par Claude Houde



De nos jours, il est très facile de trouver toute information désirée. Il suffit de taper quelques mots sur son clavier d’ordinateur pour qu’internet nous dirige vers une panoplie de réponses. Cette facilité d’accès offre ses bons côtés, certes, mais aussi ses mauvais : l’information qu’on reçoit peut très bien être erronée. Il faut donc être vigilant, et apprendre à distinguer le vrai du faux. C’est d’ailleurs la même chose avec l’Évangile. En effet, en Matthieu 24 : 14, on peut lire que Jésus avait annoncé que la Bonne Nouvelle se ferait entendre partout dans le monde ; et nous voyons que la technologie moderne permet à cette parole de s’accomplir actuellement. Cependant, cette dernière donne par le fait même une plateforme beaucoup plus importante aux faux prophètes, et rend plus facile la propagation d’un faux évangile, d’une imitation déformée du véritable message de Jésus. Car si l’ennemi ne peut plus empêcher les témoignages de personnes transformées par Dieu d’être partagés, il réussit encore à tromper les gens et les induire en erreur autrement. Mais comment arriver à ne pas être dupés par Satan et demeurer dans les voies de Dieu ? La solution peut sembler simple, mais c’est le travail d’une vie : il faut apprendre quelle est la foi véritable. 

Ce que la foi n’est pas

Dans sa lettre, Jacques dénonce l’opinion populaire et fausse à laquelle adhère l’Église primitive sur la foi, et qui est encore aujourd’hui partagée par plusieurs. Ainsi, il nous rappelle que la foi est plus que des paroles ou des émotions. Dans Jacques 2 : 17, il nous dit que la foi sans les œuvres est morte. Pourtant, Paul répète dans plusieurs de ses lettres que c’est par la grâce et la foi seules que nous sommes sauvés, et non par les œuvres. Alors pourquoi Jacques dirait-il le contraire de Paul ? En fait, son discours est complémentaire à celui de Paul. Tandis que ce dernier nous met en garde contre les rites religieux et les dogmes qui nous font croire qu’on peut mériter notre salut, Jacques nous enseigne que si nous sommes véritablement sauvés, notre foi va s’exprimer par des œuvres… les œuvres de Jésus. Trop souvent, nous avons un christianisme en paroles et en émotions : on connaît des versets bibliques, on sait parler le langage de l’Église, on sait confesser nos péchés et bénir les autres. Mais si ces paroles ne sont pas accompagnées d’actions, de changements dans notre conduite, d’engagement et de repentance, notre foi est morte. Ainsi, une personne qui proclame Dieu par sa bouche peut être un faux prophète si ses actions ne s’alignent pas avec la Parole de Dieu.

Ce qu’est la vraie foi

Ensuite, la foi est plus qu’une théologie ou un débat. La vraie foi n’est jamais limitée à n’être qu’un exercice intellectuel ; elle est notre cœur, notre esprit, notre âme. On a tendance, en tant qu’humain, à se juger les uns les autres. En voulant éviter les faux prophètes à tous prix, on peut en arriver à condamner des gens sur des choses extérieures, sur des théologies différentes, alors que ce qui importe vraiment, c’est le cœur. Il y a tant de divisions dans l’Église, tant de différentes dénominations, tant d’accusations dès qu’un groupe de personnes proclame autre chose que ce en quoi on a toujours cru, sans chercher à comprendre leur point de vue. Bien sûr, il faut rester vigilant contre les faux évangiles, mais il ne faut pas non plus fermer notre cœur à ce que Dieu nous révèle une chose à laquelle nous n’avions jamais pensé. Juste parce qu’on a toujours grandi avec une certaine théologie ne veut pas dire que c’est elle, la vérité ; 1 Jean 4 : 1 nous enseigne qu’il faut tester les esprits, se questionner et apporter ces questions devant Dieu pour qu’il nous aide à discerner quelle théologie vient de lui. Une différente interprétation de la Bible n’équivaut pas forcément à une fausse foi. De même, que le fait de ne pas tous partager la même interprétation de la Bible ne devrait pas nous diviser. Si nous avons Jésus comme fondation de nos vies, cela nous unit. Tous ces débats qui font rage dans l’Église, que ce soit sur le divorce, le rôle des femmes, l’homosexualité, le style vestimentaire, la musique, ne servent en rien à faire avancer le Royaume de Dieu, car ils ne font que créer la discorde. Notre mandat en tant que chrétien est d’aimer Dieu, notre prochain et nous-même ; de partager la Bonne Nouvelle de Jésus qui est venu mourir pour nous sauver ; et de se battre pour la justice. On reconnaît les faux prophètes dans leurs manquements à ce mandat, et pas nécessairement dans leurs différences d’interprétation. 
Enfin, la foi est plus que de croire en Dieu. Les démons y croient, nous dit la Bible, pourtant ils sont condamnés. Il faut non seulement reconnaître l’existence de Dieu, mais aussi croire qu’il est venu dans la personne de Jésus et qu’il nous appelle à lui donner notre cœur, à lui obéir, à l’honorer, à l’aimer, et à lui faire confiance. 

Suis-je prêt à répondre à l’invitation de la vraie foi ?

Proclamer notre confiance en Dieu n’est pas suffisant ; il nous invite à remettre notre vie entre ses mains, à décider de lui laisser la place et à le laisser nous transformer. En demeurant en lui, nous serons de jour en jour remplis davantage de son amour, et c’est cet amour qui nous fera agir et œuvrer dans la foi. 



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