Le combat ultime du pardon

6 mai 2022 par Équipe médias



Malgré la trahison de ses frères, les fausses accusations, le rejet, la prison, etc., Joseph est resté fidèle à Dieu. En une seule journée, parce qu’il a su expliquer les rêves de Pharaon, lui qui était au fond d’une prison a été propulsé au rôle de premier ministre de la plus grande puissance mondiale de son époque. 

Après son ascension au rang de second d’Égypte, la fin du récit de Joseph semble proche. On pourrait s’attendre à un « happy end » à la Disney, simplement ajouter : « il vécut heureux et eut beaucoup d’enfants », fin de l’histoire. Pourtant, pour Joseph à ce moment précis du récit, le combat pour que le rêve de Dieu pour sa vie se réalise est encore devant lui : c’est le combat ultime du pardon. 

L’accomplissement du rêve de Dieu pour lui est lié au pardon qu’il doit accorder à ses frères. Rappelons-nous que l’accomplissement ultime du rêve de Dieu pour l’humanité, pour chacun d’entre nous, a été à la Croix au moment où Jésus s’est écrié : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Luc 23.34).

Nelson Mandela, qui a pourtant été emprisonné pendant 27 ans, a dit ceci : « Pardonner, c’est libérer un prisonnier et découvrir que ce prisonnier, c’était vous ». 

Comment pardonner lorsqu’on a été blessé, déçu, déchiré par un proche, un ami ou même par l’église ou un leader chrétien? 

Le par-DON est un don que nous accordons aux personnes qui ne le méritent pas. En tant que chrétiens, nous pouvons accorder le pardon parce que nous avons reçu un pardon éternel et total grâce à la mort et à la résurrection de Jésus, un pardon que nous ne méritions pas. Alors que la rancœur, l’amertume, l’incompréhension, la douleur, etc., sont présents, la guérison demeure possible.
 

Ce que n’est pas le pardon

Le pardon biblique, ce n’est pas de justifier le mal ou de fermer les yeux sur la gravité de ce qui a été commis. Ce n’est pas non plus de se laisser piétiner, abuser, intimider ou dénigrer. Ce n’est pas de minimiser l’offense ou de banaliser le mal, le péché ou de rationaliser l’attitude d’autrui pour lui trouver des excuses.

Parfonner ne sera jamais de ne pas porter plainte lorsqu’un crime est commis ou de ne pas dénoncer un acte illégal ou un crime, ni de ne pas protéger des personnes qui sont en danger. Enfin, pardonner n’est pas nécessairement le fait de rester en relation avec la personne concernée, ni même de faire semblant de ne pas avoir été blessé. Le pardon ne doit pas être conditionnel à ce que l’autre personne reconnaisse ses torts.

Il est difficile de pardonner, mais avec Dieu, le pardon devient possible. D’ailleurs, lorsque Joseph s’adresse à ses frères après qu’il se soit fait connaître à eux, dans Genèse 45, il répétera à sept reprises : « c’est Dieu qui… » Il avait compris que ce n’était pas par ses propres forces, mais avec l’aide de Dieu que le pardon devenait possible.

Humainement parlant, nous pouvons imaginer que Joseph n’avait ni l’envie, ni la capacité de pardonner. D’ailleurs, lorsque ses frères, envoyés par leur père, se sont présentés devant lui pour venir acheter du blé, Joseph a commencé par leur parler avec dureté.

« Il leur parla durement et leur dit: "D'où venez-vous?” […] Genèse 42.7-9 : Vous êtes des espions. C'est pour examiner les points faibles du pays que vous êtes venus.” »
— Genèse 42.7-9

Il va même jusqu’à les mettre trois jours en prison (Genèse 42.17), les accuser faussement, les tromper et les menacer.
 

Les marques du pardon authentique

Pour pardonner, nous avons besoin de l’aide de Dieu qui seul peut nous guérir. Sans accepter et reconnaître que nous avons besoin de de Dieu, il n’y aura pas d’apaisement. La souffrance est bien réelle, comme un coup de poignard dans le dos. Nous avons mal. Sans l’aide de Dieu, nous risquons de faire du mal aux autres.

Le même Esprit qui a donné à Joseph l’intelligence de planifier et de contribuer à sauver l’Égypte de la famine lui donnera aussi la capacité surnaturelle de pardonner à ses frères.

De la même façon, dans nos propres vies, sans une communion avec Dieu et un renouvellement par son Esprit, malgré toutes nos connaissances bibliques et nos expériences passées avec Dieu, nous demeurons prisonniers du manque de pardon.

« Une personne offensée est plus difficile à reprendre et à gagner qu’un ville fortifiée et ses conflits sont comme les verrous d’une porte. »
— Genèse 42.7-9

Sans l’Esprit de Dieu, nous pouvons parler, chanter ou prêcher le pardon, mais quand il y a absence de pardon, c’est comme être une ville fortifiée : rien ne peut y entrer et rien ne peut en sortir. Nous devenons secs et hermétiques. 
L’Esprit de Dieu est capable, comme dans la vie de Joseph, de déraciner les racines d’amertume et du manque de pardon les plus profondes, de venir apaiser, guérir et restaurer nos vies blessées.
 

Le vrai pardon trouve la révélation de Dieu
qui transforme le mal en bien lorsque nous pardonnons

« Vous aviez médité de me faire du mal : Dieu l'a changé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd'hui, pour sauver la vie d' un peuple nombreux. »
—Genèse 50.20

Quelle aurait été la fin de l’histoire de Joseph s’il n’avait pas pardonné à ses frères? Ce serait-il endurci?  Aurait-il fini par s’éloigner de Dieu? 

Le manque de pardon est un voleur qui veut tuer les rêves, les appels, les talents que Dieu a mis dans nos vies. Toutefois, de la même manière que « là où le péché a abondé, la grâce de Dieu a surabondé » (Romains 5.20), Dieu veut manifester sa puissance dans nos vies. Plus l’ampleur de l’offense qui nous a été faite est importante, plus la grâce de Dieu qui nous aide à pardonner abondera. 

Je prie que Dieu vous aide et vous accompagne dans ce processus libérateur de pardon et de guérison afin que vous remportiez votre combat ultime.

 

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D'après le message apporté à NV Longueuil.

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