Levez le drapeau blanc !

17 janvier 2019 par Claude Houde



Car Christ est ma vie et mourir m’est un gain. (Philippiens 1.21)

Paul nous rappelle cette espérance finale et glorieuse que la mort physique d’un croyant est par-dessus tout un gain et une réalité dans l’après-vie. Si vous êtes chrétien et que vous croyez en l’enseignement de la Bible, vous savez que chacun d’entre nous qui sommes nés de nouveau et qui marchons avec Christ sera toujours vivant, goûtant à toutes les richesses et perfections de Dieu pour des millénaires à venir. Le Ciel, c’est la perfection, l’épanouissement, la restauration, la joie, la paix et l’amour absolu, alors que toute chose sera rétablie en Christ.

Oui, la mort est un gain pour chaque chrétien et toutes les larmes et douleurs seront effacées et remplacées à tout jamais.

C’est la première pensée de Paul dans ce verset, mais il y en a une seconde qu’il ne faut pas manquer. C’est un secret que Paul révèle à tous ceux qui ont ce désir de développer leur plein potentiel : mourir est aussi un gain dans le présent, dans cette vie.

Lorsque chaque jour nous choisissons de nous abandonner à Dieu, nous mourrons à nous-mêmes. Nous mourrons à notre orgueil, à notre façon de réagir, à notre endurcissement, à nos peurs, notre honte, à ce que nous avons toujours été parce que nous voulons être comme il veut que nous soyons. Je veux mourir à la façon dont j’avais tendance à traiter mon épouse, mon époux ou mes enfants parce que je veux vivre le potentiel qu’il a pour moi. Je veux mourir à l’égoïsme, à mon attachement maladif aux choses matérielles, afin de posséder ses trésors pour moi. Je veux mourir à l’amertume, à la colère, à la dureté, à mon tempérament orgueilleux et impulsif passé, à ce que j’ai toujours été. Je veux mourir à moi-même afin de gagner le potentiel que le Seigneur a pour moi. Je veux mourir à ce qui me semble impossible, mourir aux situations que je considère comme perdues.

Je dois mourir à mon incrédulité parce que Dieu a un regain de foi pour moi.

Je choisis de m’abandonner entre ses mains et de lever le drapeau blanc !

J’ai longtemps pensé que l’expression « lever le drapeau blanc » signifiait rendre les armes, capituler, lâcher, abandonner, abdiquer, cesser de se battre. En fait, j’ai récemment découvert qu’il s’agissait d’une tout autre histoire. Selon le Département d’Histoire et Patrimoine du Ministère de la Défense nationale du Canada, voici l’origine exacte de cette expression :

On associe aujourd’hui le drapeau blanc à la capitulation. Un camp de combattants signale à l’autre qu’il se rend, en hissant un bout d’étoffe blanche. Mais il n’en fut pas toujours ainsi. À l’époque de la Nouvelle-France, montrer un drapeau blanc signifiait, au contraire, que l’on voulait s’engager dans le combat. Lorsque survinrent les guerres de religion, au début du XVIIe siècle, un drapeau blanc, sans ornements, évoquant la pureté, devint le symbole du pouvoir royal. À partir de ce moment, le drapeau des régiments fut entièrement blanc. Cela signifiait que le corps des combattants appartenait à l’armée royale. Les vaisseaux de la marine royale française arboraient des pavillons blancs, dépourvus de tout autre motif. Jusqu’à l’adoption, par la France, du drapeau national tricolore en 1790, le pavillon blanc uni fut donc de tous les combats sans que cela n’ait rien à voir avec la capitulation.Tant sur la mer que sur la terre, pour les Français, il était, bien au contraire, le signal d’une lutte acharnée, l’annonce d’un combat et de la conquête de leur ennemi.

En d’autres termes, l’apôtre Paul dit aux Philippiens, à vous et à moi que le potentiel se découvre et se développe lorsque nous levons le drapeau blanc qui annonce le Roi.

J’appelle chaque croyant à faire cette déclaration par la foi: « Seigneur, je lève le drapeau blanc, non pour abandonner, mais pour me rappeler que le Roi est avec moi et qu’il combat pour moi. Je lève le drapeau blanc qui annonce que le Roi est en moi. Je lève le drapeau blanc contre mes ennemis, contre mes dépendances, contre mon passé, contre mes limites, et je déclare le règne de Dieu dans ma vie parce que je crois fermement que si le Seigneur a commencé une œuvre en moi, il va l’achever. Je lève le drapeau blanc, Seigneur, non pour arrêter de combattre, mais pour te remettre mon combat, et surtout pour arrêter de combattre contre toi. Je veux arrêter de te résister, de te limiter, de refuser et repousser les transformations que tu veux faire en moi.Tu as commencé une œuvre et tu n’en as pas fini avec moi. Je veux m’abandonner à toi ».

Bonne semaine,
Avec prière, Pasteur Claude Houde



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