Manger la meilleure part

4 janvier 2022 par Équipe médias

Ce court récit de l’Évangile de Luc se déroule dans le contexte de la préparation d’un repas alors que Jésus et ses disciples sont invités chez Marthe et s’apprêtent à manger.

« Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme du nom de Marthe l’accueillit dans sa maison. Elle avait une sœur appelée Marie, qui s’assit aux pieds de Jésus et écoutait ce qu’il disait. Marthe était affairée aux nombreuses tâches du service. Elle survint et dit : "Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de venir m’aider. " Jésus lui répondit : "Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour beaucoup de choses, mais une seule est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, elle ne lui sera pas enlevée". »
 — Luc 10.38-42 1
 

1. La meilleure part, c’est manger avec la personne de Jésus

À partir de ces quelques versets, on décèle que Marthe et Marie ont des personnalités opposées : l’une étant extravertie et axée sur les tâches, et l’autre étant introvertie et focalisée sur la personne. Loin de rabrouer Marthe pour son caractère, Jésus enseigne toutefois une réalité spirituelle importante en favorisant Marie : dans le royaume de Dieu, la seule chose qui est nécessaire, c’est la personne de Jésus. La meilleure part, c’est manger avec la personne de Jésus et être dans sa présence. Pourquoi? Parce que le message de l’Évangile n’est pas une religion, mais une relation.

Cette vérité est même au cœur du récit de la nativité : « Elle mettra au monde un fils et tu lui donneras le nom de Jésus car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. Tout cela arriva afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète: La vierge sera enceinte, elle mettra au monde un fils et on l’appellera Emmanuel, ce qui signifie "Dieu avec nous" » (Matthieu 1.21-23). Ces deux versets paraissent contradictoires : l’enfant s’appelle-t-il Jésus ou Emmanuel? Puisque l’ange a ordonné de le prénommer Jésus, Emmanuel n’est donc pas son nom, mais c’est ce qu’il est, c’est l’identité du Fils de Dieu ! Jésus, c’est Dieu avec nous. Noël, le message de l’Évangile, n’est donc pas une religion, mais une relation.

En cette période des fêtes, es-tu plutôt focalisé sur la tâche, ou sur la personne? Est-ce que tu t’inquiètes et t’agites pour beaucoup de choses comme Marthe, ou est-ce que tu choisis la meilleure part auprès de Jésus en passant du temps dans sa présence, en priant, en lisant la Bible et en pensant à lui à travers toutes tes festivités?

En étant axé sur la personne de Jésus, il t’amènera également à focaliser sur les autres personnes autour de toi en aimant ton prochain, en faisant preuve d’hospitalité envers les autres, en prenant le temps d’appeler les gens seuls et isolés par la pandémie et en prenant du temps de qualité en famille.

Si tu sens que tu t’inquiètes et que tu t’agites pendant la période de Noël, arrête tout et vas au pied de Jésus. Dans sa présence, tu trouveras la force, la joie et la paix comme les anges l’ont annoncé à la naissance de Jésus. Ce Noël, soit focalisé sur la personne au lieu de la tâche : sur la personne de Jésus et sur les personnes autour de toi.
 

2. La meilleure part, c’est manger le pain de vie

Non seulement tu es invité à manger avec la personne de Jésus, mais tu es aussi appelé à manger le pain de vie, parce que Jésus se décrit non seulement comme étant celui qui veut manger avec toi, mais comme étant lui-même la nourriture, le pain de vie : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi a la vie éternelle. Je suis le pain de la vie. […] Je suis le pain vivant descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai, c’est mon corps, que je donnerai pour la vie du monde » (Jean 6.47-51).

Jésus parle de son corps qu’il offrira pour l’humanité en mourant à la croix après avoir vécu une vie parfaite pour vaincre le péché et la mort. Traditionnellement, dans le récit de la naissance de Jésus, les trois cadeaux des mages venus de l’Orient (Matthieu 2.11) vont devenir des symboles de l’identité de Christ. L’or pour la royauté, l’encens pour sa divinité et la myrrhe, pour son sacrifice à la croix, car elle était effectivement utilisée pour embaumer les morts. C’est précisément cet aromate que Nicodème et Joseph utiliseront pour embaumer le corps de Jésus (Jean 19.39). Ainsi, dès la naissance de Jésus, sa royauté, sa divinité et sa mort ont été annoncées.

Jésus t’a fait le plus beau des cadeaux en naissant et en mourant à la croix. Il t’a fait le cadeau de sa vie et c’est ce que nous célébrons à Noël!

 

Pasteure Élise Bachand

 

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