Pourquoi croire quand on ne voit pas la fin?

26 août 2020 par Équipe médias



Il est arrivé des moments dans notre vie où, tout comme pendant la pandémie, nous nous sommes demandés si nous verrions la fin de telle situation ou épreuve? Dans la Bible, Habacuc a clairement demandé à Dieu : « Pourquoi croire quand on ne voit pas la fin ? » Il avait besoin de réponses à des questions profondes comme des milliers d’entre nous. Il se demandait non seulement « pourquoi ? », mais aussi « jusqu’à quand ? »
 
Parfois, plusieurs émotions nous tourmentent simultanément au point où notre relation avec Dieu est remise en cause. Nous avons beaucoup de questions relatives à l’incompréhension, l’injustice, l’insensibilité, l’inconstance et notre impuissance. Habacuc avait également 4 griefs envers Dieu dans son texte : Il se demandait si Dieu se préoccupait de nous. Il trouvait que Dieu ne faisait pas beaucoup alors qu’il pourrait faire tellement plus. Il trouvait injuste et incompréhensible ce que Dieu laissait arriver dans sa vie. Et enfin, il demandait à Dieu : « Pourquoi croire quand on ne voit pas la fin ? »

Dans ces temps difficiles que nous vivons, c’est un véritable défi de croire quand on ne voit pas la fin ; quand le pouvoir décisionnel et le contrôle de la situation est hors de nos mains. Pourquoi continuer à honorer Dieu, à croire en lui et en ses principes alors qu’on ne voit pas la fin ? Nous avons trois raisons principales :

  • Parce que Dieu nous rappelle que notre pandémie n’est rien de nouveau (Habacuc 1 :4)

Sans diminuer ou minimiser l’importance de la pandémie que nous vivons, les émotions qu’elle nous fait vivre, nos réactions, nos tentations, nos sentiments face à elle sont de toutes les époques. La pandémie est unique par sa définition, mais elle est universelle dans ses défis. Habacuc a exercé son ministère à la même époque que le prophète Jérémie. Alors que Jérémie était le prophète qui exprimait le cœur de Dieu envers les hommes, Habacuc lui, exprimait le cœur des croyants envers Dieu dans les périodes d’incompréhension. En ces temps, le peuple de Dieu était secoué par toutes sortes de situations. Ils venaient de perdre le roi Josias avec lequel ils avaient vécu une saison de bénédictions ; s’en est suivi une saison de troubles pour le peuple, caractérisée par une série de rois, fermés à Dieu et le méprisant. Ces rois entrainèrent le peuple dans une spirale de corruption morale et spirituelle provoquant un chaos et à une division sans précédent. Ce climat toxique et décourageant fit crier à Habacuc : « Jusqu’à quand ? Pourquoi ? N’es-tu pas le Dieu qui…? »

Le contexte d’Habacuc présente des similitudes assez saisissantes avec nos réalités. Nous vivons encore aujourd’hui plusieurs injustices et un contexte d’inquiétude généralisée. Nous vivons dans un climat d’épouvante, de méfiance, de blâme, d’amertume, d’intolérance, de suspicion et de colère – nation contre nation. Le contexte en est également un de perte de confiance et de mépris de tout ce qui était respecté auparavant, notamment les autorités, comme dans le texte d’Habacuc. Cette dérive est même présente parmi les croyants, alors que les opinions de fidèles serviteurs de Dieu sont balayées du revers de la main ou ignorées, dès qu’ils ne sont pas en accord avec certains propos à la mode. Paradoxalement, ce sont maintenant les voix sans fruits, sans sagesse et au passé douteux qui deviennent adulées et références pour de nombreux chrétiens qui ont perdu tout discernement.

Le contexte économique que nous vivons est également étrangement familier avec celui de l’époque du prophète. L’endettement du Canada et du Québec en particulier sont à des niveaux qui vont nous affecter encore pendant des décennies. Nous vivons aussi dans un contexte de divisions sociales, spirituelles, culturelles et générationnelles. La réponse de Dieu à tout cela se retrouve dans Habacuc 2.13. 
En effet, Dieu dit: « Ça semble nouveau pour vous mais ce n’est pas nouveau pour moi ». Depuis des millénaires, son peuple traverse toutes les guerres, toutes les catastrophes, toutes les pandémies, etc. Cependant, il n’a pas perdu le contrôle sur ce qui prend place, et il va tourner le mal en bien. La question de Dieu à Habacuc à l’époque et à nous aujourd’hui est: « Est-ce que vous allez me laisser être Dieu ou laisser vos émotions, vos opinions, votre force ou votre perspective être votre dieu ? »

Au cœur de la panique et de l’épuisement, il accomplit encore ses plans éternels. Son témoignage et la foi de ses fils et de ses filles vont se manifester au milieu de cette pandémie. Au milieu même de la tourmente, son peuple découvrira des trésors spirituels. Il découvrira sa volonté. Pendant cette pandémie et même après, Dieu va faire une œuvre nouvelle et incroyable.

  • Parce que lorsque nous laissons Dieu nous ramener à notre poste, il y a toujours une parole prophétique

Alors qu’Habacuc était à son poste, Dieu lui répondit. Habacuc représente beaucoup de chrétiens ou de nombreuses églises qui, même sans s’en rendre compte, sont dans cet état de cœur en ce moment. Même si Habacuc veille, il n’a plus de vision. Dieu veut lui révéler sa compassion et ses plans, mais il réplique avec une plainte, avec sa colère. Alors que Dieu veut sauver les enfants, lui il veut sortir l’épée comme Pierre dans Jean 18.10-11. Cependant, nous devons témoigner au peuple un amour complètement différent de cette société. Alors que des dizaines de milliers de personnes qui ne connaissent pas Dieu – ou s’en sont détournés – nous regardent, tous observent comment nous nous comportons les uns envers les autres, quel esprit nous anime. Dans ce contexte, ce n’est pas par la colère que nous brillerons dans ce monde en pleine confusion, mais par la manifestation de notre amour, de notre unité en Christ ! Nous devons par-dessus tout, écouter la voix de Dieu, au-delà de toute autre voix. Il veut graver sa vision, sa promesse nouvelle pour nous à travers cette pandémie, sur les tables de nos cœurs afin que nous vivions par notre foi en lui.

  • Parce qu’entre le réalisme et la révélation, il y a toujours une promesse de paix et de nouveaux projets et progrès

Face à la souffrance autour de lui, la réponse d’Habacuc, comme celle du croyant renouvelé est : « Mes entrailles ont été émues » (Habacuc 3.16-17). En tant que chrétiens, nous devons accepter de laisser Dieu parler à nos cœurs malgré la colère et la souffrance ambiantes. Nous devons être des chrétiens à l’image de Jésus en manifestant de la compassion envers ceux qui sont endeuillés, envers les plus vulnérables et ceux qui souffrent en ce moment. Dieu veut que nous soyons réalistes envers la situation actuelle, mais à travers ce réalisme, il écrira une vision nouvelle sur nos cœurs. Nous allons désormais nous réjouir en lui, et entrer dans une dimension plus profonde de notre relation avec lui. Nous allons puiser notre force en lui, et nos cœurs désormais élevés trouveront une paix et un sens dans son royaume. Alors que tu ne voyais plus la fin, Dieu règne encore, il est le Dieu de l'impossible. Aujourd'hui même, il veut écrire une vision nouvelle en toi.



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