Restez à l'extérieur!

29 novembre 2018 par Équipe médias



Luc 10

L’évangile de Luc, chapitre 10, nous parle d’un homme qui s’adresse à Jésus en lui disant : « Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? » (Luc 10.25-28). En d’autres mots : « Que dois-je faire pour rester vivant. Je ne veux pas mourir spirituellement. Je veux rester vivant et je veux que ça dure pour l’éternité. Mais comment puis-je atteindre cette promesse que tu as faite ? »

De l’extérieur vers l’intérieur

Il y a environ une dizaine d’années, alors que j’étais à Londres en Angleterre, je suis allé dans une librairie. À ma grande surprise, j’y ai trouvé un livre qui racontait les détails d’un réveil spirituel ayant eu lieu une cinquantaine d’années auparavant dans la région de Val-d’Or / Rouyn-Noranda au Québec, où je suis né. J’avais pourtant toujours cru qu’il n’y avait aucun témoignage de Jésus-Christ dans ma ville. Et là, je découvrais le contraire.

Avant que ce réveil ait eu lieu, la loi interdisait de témoigner dans les lieux publics. Le pasteur de l’époque recevait régulièrement des menaces d’emprisonnement s’il continuait à prêcher l’évangile comme il le faisait, jusqu’au jour où il fut finalement emprisonné. Sa congrégation mena alors une bataille en cour pour sa libération et pour le droit de prêcher publiquement. Et ils gagnèrent. La loi fut changée. Les gens pouvaient prêcher n’importe où…mais étrangement, on entendait plus parler d’eux. Pourquoi ? Parce qu’ils se sont mis à célébrer leur victoire à l’intérieur de l’église. Ils ont pris du bon temps et du repos ensemble après cet accomplissement.

C’est pourquoi, alors que j’étais dans la vingtaine et que leur église était à peine à 200 mètres de l’endroit où j’habitais, je ne les voyais jamais. Personne ne sortait à l’extérieur pour témoigner. Je voyais bien des voitures dans le stationnement et je me demandais : « Qui sont ces gens ? Que font-ils ? Que croient-ils ? »

Revenons à Luc

Dans la parabole de Luc 10.30-37, nous voyons un homme qui descend de Jérusalem à Jéricho et se fait agresser en chemin. Ces deux villes sont représentatives. Jéricho est comparable au début de notre marche avec Dieu, le moment où les églises sont établies, où les gens sont sauvés. C’est la saison où le peuple de Dieu va vers les autres avec compassion. Peu importe le prix à payer, l’église va vers ceux qui sont démunis et sans espoir. Personne n’est laissé derrière. C’est de cette façon que les églises débutent parce qu’elles ont un cœur pour les autres.

Pour sa part, Jérusalem représente le lieu construit après la victoire. C’est le lieu du temple. La gloire de Dieu s’y trouve. Mais attention ! C’est souvent lorsque nous avons la victoire que nous pouvons perdre notre cœur pour Dieu. Et tout ce qui nous préoccupera par la suite sera ce qui se passe à l’intérieur de nos murs ; oubliant alors que la grâce de Dieu nous a été donnée alors que nous étions à l’extérieur.

Dans la parabole de Jésus, on voit qu’un sacrificateur est passé près de l’homme blessé et laissé à moitié mort sur le chemin. Bien qu’il fût homme de ministère et d’enseignement, il passa pourtant sans s’arrêter. Vint ensuite un Lévite, grand adorateur de Dieu, qui poursuivit de même son chemin. Finalement, un Samaritain passa et fut ému de compassion. Il n’avait ni ministère d’enseignement ou de louange, ni statut particulier dans l’église, mais lui seul sut porter son regard sur le malheureux de sorte qu’il prit de son temps et de ses biens pour prendre soin de celui jusque-là ignoré de tous.

De la même manière, Dieu veut voir la compassion dans nos yeux. La compassion qui nous pousse à porter secours et assistance à ceux qui sont blessés et démunis. Il veut que nous apportions guérison, amour et liberté aux cœurs brisés. Dieu voit la misère du monde par nos yeux. Sa Parole est claire :


Ésaïe 58.6-12

Voici le jeûne auquel je prends plaisir : Détache les chaînes de la méchanceté, Dénoue les liens de la servitude, Renvoie libres les opprimés, Et que l’on rompe toute espèce de joug ; Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile ; Si tu vois un homme nu, couvre-le, Et ne te détourne pas de ton semblable. Alors ta lumière poindra comme l’aurore, Et ta guérison germera promptement; Ta justice marchera devant toi, Et la gloire de l’Éternel t’accompagnera. Alors tu appelleras, et l’Éternel répondra ; Tu crieras, et il dira: Me voici ! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, Les gestes menaçants et les discours injurieux, Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, Si tu rassasies l’âme indigente, Ta lumière se lèvera sur l’obscurité, Et tes ténèbres seront comme le midi. L’Éternel sera toujours ton guide, Il rassasiera ton âme dans les lieux arides, Et il redonnera de la vigueur à tes membres ; Tu seras comme un jardin arrosé, Comme une source dont les eaux ne tarissent pas. Les tiens rebâtiront sur d’anciennes ruines, Tu relèveras des fondements antiques ; On t’appellera réparateur des brèches, Celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable.

 

La réponse

 

En réponse au questionnement du début : Si tu veux rester vivant, reste à l’extérieur ! Malgré la gloire intérieure du temple, garde ton cœur à l’extérieur. Sois celui que Dieu utilise. Va rebâtir sur les ruines modernes des vies dénuées de sens, des foyers détruits, des enfants affamés et sans espoir. Va porter le message d’amour et de guérison de Jésus-Christ aux cœurs brisés, aux pensées captives et dépressives. Ton ministère ne commence pas le dimanche matin, il commence quand tu sors de l’église ! Pour que ton âme vive éternellement, reste à l’extérieur !

 

Pasteur Carter Conlon
Time Square Church | New York

 



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