
Bonne et heureuse année! La formule consacrée du début d’année semble, depuis la pandémie de 2020, avoir un peu perdu de son innocence. On continue de se souhaiter « bonne année », mais sans vraiment croire que ça sera une bonne année.
Commencer une année peut déjà être une source d’anxiété face à l’inconnu et l’actualité semble nous donner raison. On entend parler de récession, d’inflation, d’augmentation des prix, de la violence des guerres ou du réchauffement climatique et de son impact sur notre environnement, tout cela est anxiogène.
Il y a d’autres sources d’anxiété qui nous sont personnelles: épreuve dans le mariage, avec nos enfants, problème de santé ou situations difficiles dans le travail ou les études.
Le titre de cet article nous parle d’être en paix et vous vous dites peut-être: « je n’étais pas anxieux, mais plus je lis et plus mon anxiété augmente ». Mais la réalité est là et nous ne pouvons pas la fuir. Nous ne pouvons pas non plus prendre la résolution de ne plus nous inquiéter, ce qui serait déjà une source d’anxiété. Alors que faire?
En ce début d’année 2023, permettez-nous de vous offrir une résolution: être en paix. Ce à quoi vous pourriez me répondre: « Comment trouver la paix devant les situations anxiogènes? » Voici ce que dit l’apôtre Paul s’adressant à l’Église de Philippe.
Philippiens 4.6-7: Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose, faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâce, et la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ.
Vous conviendrez qu’il est plus facile de ne pas s’inquiéter lorsque tout va bien. Mais lorsque l’apôtre Paul écrit ce texte, il n’est pas sur un transat à boire un cocktail les pieds dans le sable, il est en prison.
Jésus aussi nous a dit de ne pas nous inquiéter
« Ne vous inquiétez pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. »
— Matthieu 6.34
Alors, pourquoi ne pas s’inquiéter? Parce que l’inquiétude est inefficace et inutile pour calmer nos angoisses et anxiétés. Ce n’est pas que nous n’avons pas le droit d’avoir peur, d’être anxieux, angoissé ou dans la tristesse, comme si en tant que chrétiens on nous invitait à vivre dans le déni de ces réalités. D’ailleurs Jésus a vécu lui-même ce type d’émotions, quelques heures avant sa crucifixion (Marc 14.32-34).
L’apôtre Paul ne nous dit pas de ne pas être triste, angoissé ou dans la tristesse, mais présente une stratégie efficace face à l’inquiétude.
Quelqu’un a dit: « L’inquiétude, c’est se parler à soi-même à propos de choses qu’on ne peut pas changer; la prière, c’est parler à Dieu à propos de choses que lui seul peut changer ».
Si l’inquiétude voit le désastre, la prière de foi voit comment Dieu peut changer les situations. C’est un processus qui peut prendre du temps, mais qui se fait avec Dieu au travers duquel nous le voyons agir. Si l’inquiétude dépend de mes forces, le résultat de la prière dépend de celles de Dieu.
« Le Seigneur est proche. »
— Philippiens 4.5
C’est parce qu’il est proche de nous que nous avons le droit de ne pas nous inquiéter. Cette vérité vient briser le mensonge d’un Dieu qui serait trop occupé avec les grandes problématiques mondiales pour s’occuper de nous.
Si nous avons l’impression que Dieu est loin de nous, ce n’est pas parce qu’il s’est éloigné de nous, mais parce que nous nous sommes éloignés de lui!
L’apôtre Paul parle de prières, mais aussi de supplications. Ça nous parle de persévérance et donc de patience. Généralement, nous n’aimons pas attendre et être patients. Mais Dieu n’est pas un distributeur automatique, il est un Dieu relationnel et, pour avoir une relation, il faut du temps.
La supplication, ce n’est pas demander sans cesse à Dieu jusqu’à lui « tordre le bras » de nous répondre. Grâce à notre persévérance dans la prière, Dieu vient clarifier notre pensée et nos motifs. Si nos motifs sont égoïstes, Dieu ne répondra pas à notre prière, tandis qu’à travers la supplication, Dieu travaille notre cœur pour qu’il soit aligné avec le sien.
Cela peut paraître étrange d’ajouter des actions de grâce pour trouver la paix. Pourtant, lorsque nous prions avec des actions de grâce, cela nous pousse à porter notre attention sur tout ce que le Seigneur a fait dans notre passé et à le remercier pour sa fidélité.
Au lieu de regarder l’inquiétude et de voir seulement l’anxiété et les peurs face à l’avenir, l’action de grâce nous force à regarder en arrière et à voir tout ce que Dieu a fait dans notre vie. Ce faisant, nous reprenons confiance et retrouvons l’assurance qu’il le fera encore
La paix de Dieu n’est pas une paix intellectuelle basée sur notre compréhension ou sur une stratégie qui nous donnerait un sentiment de contrôle sur notre situation. La paix de Dieu est profonde, elle envahit tout notre être. Elle est une source de paix qui vient d’en-haut.
La paix que Dieu nous donne surpasse toute intelligence car elle est issue de son amour inconditionnel. C’est cette paix qui bannit la crainte, qui nous donne l’assurance que même dans la vallée de l’ombre de la mort, nous ne craignons aucun mal car il est avec nous (Psaumes 23.4).
Cette paix est plus grande que notre intelligence car même si nos circonstances ne changent pas, la paix de Dieu demeure.
En 2023, nous aurons à nouveau des situations anxiogènes et des raisons légitimes de nous inquiéter, mais rappelons-nous que ce n’est pas dans l’inquiétude que nous trouverons la paix. Au lieu de regarder à nos circonstances, regardons à Dieu. Tournons-nous vers Jésus, le Prince de paix.
Bonne année 2024!
Pasteur Daniel Décary
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