Ce que Dieu veut faire avec ce que tu as
24 mai 2020 par Sophie Luiten
Le peu que j’ai
Jésus n’a jamais manqué une occasion de se révéler à ses disciples. Il a voulu mettre en parallèle les limites humaines et sa puissance surnaturelle en utilisant une situation bien réelle : nourrir la foule qui le suivait. Jésus a posé une question dont il avait déjà la réponse à ses disciples: « Où achèterons-nous des pains, pour que ces gens aient à manger ? » Et là nous voyons l’approche humaine. Philippe répond que l’argent est insuffisant pour que chacun puisse se nourrir. André repère un jeune garçon qui a cinq pains et deux poissons, mais soulève aussi l’impossibilité de nourrir une telle foule avec si peu. Les deux disciples voient le besoin, mais constatent qu’ils n’ont pas les ressources pour y répondre.
Nous réagissons souvent comme ces deux disciples. Dans les situations auxquelles nous sommes confrontés dans notre vie quotidienne, nos limites nous empêchent d’agir parce que la dimension spirituelle nous échappe. Nous oublions que ce que Dieu voit n’est pas ce que nous voyons.
Développer notre dépendance à Dieu
Si Jésus a placé ses disciples face à une situation qu’ils croyaient impossible à résoudre, c’est précisément pour développer chez ces derniers cette capacité à voir au-delà des circonstances et à s’en remettre à Dieu qui voit ce qui est invisible à l’œil humain. Cette leçon s’applique également à nous. Il nous faut recourir à Dieu, développer notre dépendance face à Lui, et reconnaître sa capacité à transformer notre insuffisance en abondance. Bien qu’une grande foule suivait Jésus, c’est le peu que possédait un jeune garçon qu’il a utilisé pour faire la multiplication miraculeuse des pains. Parfois, nous avons l’impression que Dieu ne nous voit pas, tant nous semblons perdus dans la foule. Ce sentiment nous habite encore plus en cette période de pandémie. La planète entière est affectée par ce fléau. Je suis perdu dans la multitude et je pense que Dieu ne me voit pas. Ne limitons pas Dieu, il est omniscient et peu importe où tu te situes dans la foule, il te voit, il connaît tout de toi.
Viens avec ce que tu as
Après avoir pris les cinq pains et les deux poissons du jeune garçon, Jésus rendit grâces et les fit distribuer à tous, tant qu’ils en voulaient. Jésus a remercié Dieu pour le peu qu’il avait. Il était reconnaissant pour ce qu’il avait. Il est important de noter que Dieu ne nous demande pas d’arriver avec nos solutions, mais avec ce que nous avons. La solution vient de Dieu – pas de nous. Le peu, pour lequel Jésus rendit grâces, est devenu plus que suffisant pour nourrir la foule entière. Ce n’est pas le peu de ressources qui est l’enjeu, c’est entre quelles mains nous allons remettre ce peu que nous avons. Nos limites deviennent une opportunité pour glorifier Dieu.
Ce peu que nous avons est bien représenté par la semence qui est mise en terre. Cette semence va germer et produire un fruit selon son espèce, en son temps. Même si le processus n’est pas apparent au début, cela ne signifie pas que le travail n’a pas débuté. Il nous faut croire que ce qu’on a semé chez les autres aura un effet, et produira un fruit à la gloire de Dieu. Jean 6.13 mentionne qu’ils ramassèrent douze paniers avec les morceaux qui restèrent, après que tous eurent mangé. La foule est passée du manque de nourriture à l’abondance. Le miracle n’était pas seulement pour la foule, mais aussi pour les autres qui pourront profiter de cette abondance. Nous sommes appelés à répandre la bénédiction.
Jésus les regarda, et leur dit: « Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible. » Matthieu 19.26
