Ego vs humilité
29 mars 2021 par Équipe médias
La Parole de Dieu renferme plusieurs passages qui nous amènent à considérer notre ego (notre moi) sous l’angle de la modération et de la modestie. Nous avons tous déjà entendu l’expression « avoir un gros ego ». Qui n’a jamais croisé une personne à l’ego surdimensionné ? Ces personnes qui prennent trop de place, qui monopolisent les conversations, qui parlent plus qu’elles n’écoutent. L’apôtre Paul (Ro 12.3) nous invite à revêtir des sentiments modestes et de ne pas avoir une opinion trop haute de nous-même. L’épître de Jacques le rappelle d’une autre manière au verset 4.6 en mentionnant que : « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. » Personne ne veut résister à Dieu. Au contraire, nous cherchons la faveur de Dieu dans nos vies. En Genèse 37.3 Joseph a débuté avec un problème d’ego alors que son père l’a mis en évidence en lui donnant une tunique colorée, symbole de l’égard qu’il lui portait par rapport à ses frères. La situation s’est détériorée davantage quand il a parlé à ses frères de la vision où ces derniers s’inclinaient devant lui. (Ge 37.7) Son ego l’a amené en prison, mais il a grandi par la suite en choisissant l’humilité. Il a accepté son sort et la faveur de Dieu l’a accompagné tout au long de son périple jusqu’à Pharaon.
Les pièges d’un ego débridé
Quand l’ego devient prédominant, nous devenons hermétiques au changement. Cela va de soi puisqu’en croyant tout savoir, nous nous fermons à l’enseignement. L’ego nous vole la capacité à apprendre des autres et nous rend inapte à recevoir un enseignement. C’est aussi un voleur imaginaire. Saül en est un exemple, il voyait David comme une menace. « Les femmes qui chantaient se répondaient les unes aux autres, et disaient : Saül a frappé ses mille, et David ses dix mille. Saül fut très irrité, et cela lui déplut. Il dit : On en donne dix mille à David et c’est à moi que l’on donne les mille ! Il ne lui manque plus que la royauté. Et Saül regarda David d’un mauvais œil, à partir de ce jour et dans la suite. » (1 Sam 18.7-9) Les dispositions hostiles de Saül envers David étaient nourries par son ego incapable de voir la réalité de façon objective. Son fils Jonathan a choisi l’humilité et cela lui a permis d’être là où Dieu le voulait et de reconnaître que David avait la faveur de Dieu.
Notre ego nous fait voir les autres comme une menace pendant que l’humilité dit : montre-moi comment apprendre de toi ! On ne peut pas devenir meilleur si l’on croit qu’on est déjà au sommet. L’ego nous amène à dépenser beaucoup d’énergie pour nous maintenir là où nous ne devrions pas être. Dans ces cas, il faut lâcher prise, et faire le choix de l’humilité.
L’ego crée une compétition malsaine et nous place souvent hors de la route tracée pour nous. Notre ego peut nous faire croire que le plan de Dieu ne nous suffit pas et nous faire dévier vers un autre chemin.
Les leçons du fils prodigue
L’ego nous éloigne de l’humilité, il met en oubli le bien et la sollicitude manifestés par les personnes qui sont près de nous. C’est la conséquence habituelle que vivent ceux qui sont centrés sur eux-mêmes. Le fils prodigue a oublié tout ce que son entourage familial lui a procuré dans le passé : l’amour de son père, la sécurité, un avenir prometteur… En quittant la maison, il a méconnu ses privilèges, il a laissé son ego lui mentir. Quand il est rentré en lui-même, l’humilité l’a ramené à la maison pour vivre un nouveau départ. Combien de tracas et de souffrances aurait-il évité à son père et à lui-même s’il avait fait cette réflexion au moment opportun ?
Il nous appartient de dominer notre ego et cette domination passe par l’humilité. Alors choisissons la route de l’humilité, le chemin qui nous ramène à la maison du Père.
