Les promesses de la résurrection

29 mars 2024 par Équipe médias

La résurrection est l'accomplissement d'une promesse de Dieu.

« Car il parle, et la chose arrive, il ordonne, et elle existe. »
— Psaume 33.9

« En effet, c'est encore une vision qui concerne un moment fixé ; elle parle de la fin et ne mentira pas. Si elle tarde, attends-la, car elle s'accomplira, elle s'accomplira certainement. »
— Habacuc 2.3

Pour que la promesse de Dieu s'accomplisse, il faut se trouver dans le lieu de la promesse. Un miracle a toujours lieu là où il y a besoin d'un miracle. Ce jour-là, les deux disciples se rendaient à un village appelé Emmaüs, éloigné de Jérusalem d'une douzaine de kilomètres. Ils avaient de grandes attentes.

« Ils discutaient ensemble de tout ce qui s'était passé. »
—Luc 24.14

Physiquement, ils étaient éloignés du lieu de la promesse, Jérusalem. Ils étaient éloignés non pas seulement physiquement mais aussi dans leur état d'esprit. L’attente et l’impatience face à l'accomplissement de la promesse leur faisaient retourner en arrière. Cela ne nous rappelle-t-il pas notre état d'esprit à l'occasion, lorsque nous nous impatientons de ne pas voir Dieu répondre à nos attentes, ou lorsque nous doutons et que nous préférons tout abandonner et retrouver notre confort du retour en arrière, vers des choses sûres, des choses « qui se sont déjà passées »?

Les disciples ont emprunté la route d’Emmaüs en mode « ce qui s'est passé », alors que Dieu veut que l'on emprunte sa route en mode « promesse de Dieu ». Dieu veut que l’on porte autant attention à notre langage interne (self talk) qu’à notre langage externe. Les disciples étaient en train de changer de langage, et avaient oublié ce que Jésus leur avait dit. Alors que les disciples « parlaient et discutaient » une atmosphère défaitiste prenait place. On dit que la parole est d'argent mais que le silence est d’or. Ce proverbe bien connu prend tout son sens ici. Le silence recèle souvent une puissance incroyable et insoupçonnée.

En fait, les disciples d’Emmaüs sont déprimés. Ils ont oublié ce que Jésus leur avait dit. Ils poursuivent leur marche en partageant l'un à l'autre comment ils se sentent, oubliant ce en quoi ils croient. Ils tombent dans ce piège familier de croire que nos sentiments reflètent vraiment la réalité. Mais Jésus intervient :

« Pendant qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha et fit route avec eux. »
— Luc 24.15

Le verbe « approcher » en grec « eggizo» veut dire ici être extrêmement proche de quelqu’un. Les disciples sont déprimés parce qu’ils pensent que la promesse ne s'est pas réalisée alors que la promesse réalisée (Jésus fraîchement ressuscité) marche maintenant avec eux.

Les disciples, comme nous souvent, focalisent sur le problème, sur le Goliath, plutôt que sur la promesse de Dieu.

« Mais leurs yeux étaient empêchés de le voir. »
— Luc 24.16

Ils n'ont pas d'espoir. Mais ce n'est pas parce qu’ils n’ont pas d'espoir qu’il n'y a plus d'espoir. Peu importe l'état d'esprit dans lequel nous sommes, Jésus va nous pourchasser là où nous sommes et va accomplir ce qu'il a dit qu'il allait accomplir.

Puis Jésus les fait parler et remarque par leurs visages qu’ils ont l'air si tristes. Leur visage reflète leur langage. Les disciples lui répondent, en ne le reconnaissant toujours pas et sans le savoir, c'est ainsi qu’ils parlent de Jésus à Jésus :

« Quoi ? » leur dit-il. Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, qui était un prophète puissant en actes et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple...Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël, mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour que ces événements se sont produits. »
— Luc 24.19;21

Ils lui parlent même avec beaucoup de détails, des événements qui se sont passés avant sa crucifixion. Des témoins aussi leur ont parlé dont des femmes qui lui ont raconté s'être rendues au tombeau : « de grand matin » et que « des anges leur sont apparus et ont annoncé que Jésus était vivant » et quelques-uns des leurs « sont allés au tombeau et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit » (Luc 24.22;23;24). Toujours dans la confusion, comme souvent cela peut nous arriver, les disciples n'avaient pas réussi à entendre la voix des hommes et des femmes de foi autour d'eux.

Les disciples continuent leur marche avec Jésus toujours sans le reconnaître. Jésus les interpelle encore.

« Hommes sans intelligence, dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! »
— Luc 24.25

Puis Jésus leur rappelle tout ce qui a été dit à son sujet : « en commençant par les écrits de Moïse et continuant par ceux de tous les prophètes » (Luc 24.27). Jésus voulut continuer de marcher avec eux vers Emmaüs mais le soir étant venu les disciples « le retinrent avec insistance » (Luc 24.29) pour passer la nuit avec eux. Un moment divin était sur le point de se produire.

Pendant que Jésus était à table avec eux : « Il prit le pain et, après avoir prononcé la prière de bénédiction, il le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent, mais il disparut de devant eux » (Luc 24.30-31).

« Ils se dirent l'un à l'autre: Notre cœur ne brûlait-il pas en nous lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures? »
— Luc 24.32.

Revirement complet de situation. Dieu venait d’allumer en eux un feu enflammé (grec : KAIO). Dans l'accomplissement de sa promesse, Dieu venait de pourchasser ces disciples jusqu’à les atteindre au plus profond de leur cœur. La résurrection de la vision et du cœur des disciples venait à l'instant même de se produire.

« Ils se levèrent à ce moment même et retournèrent à Jérusalem, où ils trouvèrent les onze et les autres qui étaient rassemblés. »
— Luc 24.33

Voilà le miracle de la résurrection! Alors même que nous doutons, que nous avons perdu espoir, que nous nous éloignons de Dieu et que nos yeux se tournent vers les choses du passé, Dieu prend l'initiative, nous pourchasse, crée en nous un cœur entièrement nouveau et nous procure une parfaite espérance.

Pasteur Luc Dumont
 

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